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Méli-mélo >  La Langue des Plantes >  La Théorie des signatures

Article publié le 9 mars 2008 et visité 6214 fois.
Tu me ressembles, alors tu me soignes...

L’hépatique soignerait, dit-on, les malaises dûs au foie, la pulmonaire, les maladies du poumon, le bleuet serait un excellent collyre pour les yeux (les bleus seulement !)... etc

En fait, toutes ces propriétés découlent de la Théorie des signatures, selon laquelle un remède naturel marqué d’un signe distinctif correspondrait à chacun de nos maux, ce mimétisme prévu par le Créateur permettant aux hommes de reconnaître la plante, un message divin, en somme .

C’est à la Renaissance que Paracelse, médecin et alchimiste, élabore une doctrine qui a pour base un système de correspondances entre les planètes, les différents règnes de la nature et l’homme, le tout fonctionnant dans une complète et profonde harmonie.

C’est par l’observation sensible des signes laissés çà et là dans la nature que se révéleront des analogies, des parentés entre le végétal, l’homme et ses maladies :

- la pulmonaire (Pulmonaria officinalis L., Borraginaceae) aux feuilles parsemées de taches blanches comme le tissu pulmonaire devait être souveraine contre les maladies des poumons,

- l’anémone hépatique (Hepatica triloba Chaix, Ranunculaceae), aux feuilles trilobées, serait utile au traitement des maladies du foie dont elle rappelait les lobes,

- la sanguinaire du Canada (Sanguinaria canadensis L., Papaveraceae), au latex rouge vif, était utilisée pour traiter les affections du sang,

- les scrophulariacées, qui présentent souvent un pétale avant bilobé faisait penser à des poumons. C’est pour cette raison que les scrofuleux (nom donné aux tuberculeux ou à tous malades des poumons) devaient être soignés à l’aide des plantes de cette famille.

Bien sûr, très souvent, la science est venue contredire ces croyances, mais le nom de certaines plantes en gardent la trace.

Vous pourrez retrouver l’explication et l’historique de cette théorie sur l’article de :
« J. Bot. Soc. bot. France 9 : 93-95 (1999),
Note sur "la théorie des signatures"
par R. CLAISSE et B. DE FOUCAULT »,
que j’ai utilisé pour écrire cet article.

Et si votre curiosité n’est pas encore rassasiée, vous pourrez encore lire :
« De la plante au médicament,
François Tillequin et
François-Hugues Porée,
Faculté de Pharmacie - Paris V,
 »

...et là, vous saurez tout sur les utilisations de l’orchis (testicules en grec, la racine bulbeuse en a la forme), orchidées auxquelles on attribuait une grande vertu aphrodisiaque, les tubercules entrant dans la fabrication de nombreux philtres d’amour. Récoltés en quantité, les précieux "appendices" étaient séchés, broyés, réduits en poudre et vendus comme farine sous le nom de salep (de l’arabe qui signifie "testicule de renard") ou salap.

Carmel

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