Emergeant d’un bouquet de longues feuilles étroites (ce qui leur a valu le surnom de "Poireau de chien" sur le continent) , les asphodèles poussent en masse sur les anciennes terres cultivées. Leurs tubercules, âcres et fibreux, ont été consommés dans les périodes de disette. Les feuilles séchées servaient de fourrage, mais ce sont surtout les hampes florales sèches, appellées "luminelli" que l’on récoltait pour profiter de leur lumière ardente lorsqu’elles brûlent. Ainsi, elles ont servi la nuit au cours des déplacements ou des processions (trempées au préalable dans de l’huile).
Le poète prête aux asphodèles un parfum qu’elles n’ont pas : " Un frais parfum sortait des touffes d’asphodèle ;
Les souffles de la nuit flottaient sur Galgala" : Victor Hugo dans Booz endormi".