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Fiches jardinage >  Les Savoir-faire du jardinier >  Causerie du 20 février 2010 : Les rosiers

Article publié le 25 février 2010 et visité 3450 fois.
vendredi 1 av. J.C.
... avec Guy André, directeur des Roses Anciennes André Eve

Nous avons eu le plaisir d’accueillir monsieur Guy André ce samedi après midi, dans la salle du Canal à Combleux.
Vous y êtes venus nombreux et nous vous en remercions.
Monsieur André Eve, malade, n’a pas pu venir et nous lui souhaitons un très prompt rétablissement.

Les questions portaient sur :
- le choix des rosiers,
- la plantation,
- les soins,
- les associations (plantes vivaces , plantes parfumées...),
- la taille.

Le choix

Choisir un rosier c’est tout d’abord choisir une hauteur.
Cinq catégories sont proposées :

- de 0, 60 à 1,20 m : les rosiers buissons :
> à grosses fleurs : hybrides de thé,
> à fleurs groupées : polyantha

- de 1,20 à 2 m : les rosiers arbustifs
- de 2 à 4 m : les grimpants
- de 4 à 10 m : les lianes
- les couvre-sols (tapissants, non tapissants et buissonnants)

Une catégorie supplémentaire comprend les rosiers botaniques qui poussent à l’état naturel.

Ensuite, le goût de chacun intervient ! Grosses fleurs, fleurs en bouquets...

Mais las ! Le prince charmant n’existe pas : celui qui fleurit tout le temps, n’a jamais de maladie, celui qui est parfumé, qui ne se taille pas, qui fait le café et le repassage... tant pis !

La plantation

Une astuce simple pour la plantation : si le rosier fait 0,90 m de hauteur, il faudra le planter à 0,90 m de l’allée ! Facile !
Où le planter ?

Trois éléments sont essentiels à la bonne santé du rosier :

- l’eau,
- le gaz carbonique,
- la lumière.

S’il manque un élément, le rosier ne fleurit pas !
Le rosier a besoin de 4 à 5 heures de soleil par jour.

Si malgré tout, le rosier est planté à l’ombre , sous un arbre ou dans un arbre, il faudra privilégier des rosiers non remontants (Ghislaine de Féligonde, Félicité et Perpétue ou Sir Cedric Morris )
Ce sont les racines de l’arbre qui empêchent le rosier de pousser . Il faut alors l’arroser 4 à 5 fois plus qu’ailleurs ; on peut aussi mettre un stop racines ou enterrer un container (d’au moins 80 cm de diamètre pour 60 cm de hauteur) et dont on a enlevé le fond ; on le remplit d’une bonne couche de graviers drainants et de terre de jardin .
Les arbres fruitiers acceptent bien les rosiers. Les conifères et les noyers sont à proscrire si on ne peut pas mettre en place les protections proposées ci-dessus.

Les besoins

L’eau : les rosiers ont de grands besoins en eau
à la plantation, (faire une cuvette et la remplir jusqu’à ce que la terre soit saturée d’eau)
au démarrage de la végétation (en mars) : la sève est composée d’eau et de sels minéraux dissous. Si le terrain est trop sec, le rosier ne pousse pas !

Prévoir des arrosages au moment de la remontée.

Les apports :
Si le terrain est sableux, il faut apporter de la matière organique (fumier de cheval , terre et compost) sur 4 cm et mélanger le tout.

Les traitements préventifs

- Mars : prévoir un traitement à la bouillie bordelaise (bien dosée !)
- Avril : traitement raisonné de soufre mouillable
- Mi-mai : traitement raisonné de soufre mouillable (tard le soir température inférieure à 25 degrés) et de « polyflor » :
- A partir du 14 juillet : traitements préventifs en fonction de la météo (48 h avant les orages) ; pour la bouillie bordelaise, diviser les doses d’hiver par 2 en été.
La durée d’efficacité du traitement est de trois semaines environ.

Le traitement des maladies

- Le marsonia ou maladie des taches noires : faire un traitement d’hiver à la bouillie bordelaise et à l’huile blanche (huile de colza)/ la bouillie tue les champignons, l’huile tue les insectes. Il faut faire deux passages pour l’huile !
Cette maladie intervient lorsque le temps est chaud et humide et que la plante n’est pas assez nourrie : or brun, « nitrophoska »* - Marque déposée-(engrais riche en magnésie qui libère lentement l’azote).
-Arroser le matin pour que le feuillage sèche et enlever les feuilles tachées !

- L’araignée rouge : les attaques d’araignées rouge se produisent toujours aux mêmes endroits d’une année sur l’autre. Les surveiller attentivement et traiter aussitèt pour éviter la propagation.

Les paillages sont intéressants pour garder l’humidité et empêcher les adventices de pousser mais attention pas de lin ni d’écorces : le premier crée une « faim d’azote » et le second acidifie le sol ! Privilégier le fibralgo, la paille ou les tontes séchées ou bien des minéraux comme la pouzzolane.

Les associations

Avant d’associer des vivaces aux rosiers, il faut d’abord donner une structure à son jardin : planter des persistants pour que le dessin reste visible en toutes saisons et lui donner du volume .
Plantes de bordure , feuillages panachés, feuillage gris, colorés, plantes parfumées : tout est possible .
Il faut cependant laisser le temps au rosier de s’installer avant de planter les vivaces : sauges, géraniums, gypsophiles, graminées, coréopsis, nepeta, asters, à échelonner pour que le jardin soit fleuri le plus longtemps possible : au printemps, les bulbes et en fin d’automne, les asters, les chrysanthèmes...
Ce conseil est valable également pour les clématites à grosses fleurs que l’on pourra planter deux ans après la plantation du rosier (à condition que ce ne soit pas une montana ou son équivalant !)

La taille

But de la taille : aider le rosier à faire de nouvelles tiges.
Autrement dit, tailler pour rajeunir le rosier et lui donner une belle forme.

Exception : les chinensis et les botaniques ne se taillent pas, sauf pour harmoniser la silhouette.

Les rosiers moschata repartent à 45° après une coupe : ne pas tailler les plus grandes branches.

On peut ne pas tailler également les rosiers couvre-sols tous les 3 ou 4 ans si besoin (on peut redescendre jusqu’à 5 cm du point de greffe et il leur est bénéfique d’èter une grosse branche tous les 4 à 5 ans) !

On peut arquer les grandes branches des grimpants ou les faire tourner autour d’un support pour ralentir la sève ce qui les oblige à fleurir davantage et à émettre de nouvelles branches. Tailler uniquement les branches secondaires et pas les grosses branches.

Certains rosiers peuvent se conduire soit en arbuste, soit en grimpant en fonction de la taille qu’on leur applique. C’est le cas de Sourire d’orchidée .

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La rencontre s’est achevée par le verre de l’amitié et par nos plus vifs remerciements au conférencier dont la culture et la disponibilité ont été appréciées de tous !

Carmel

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