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Fiches jardinage >  Les Savoir-faire du jardinier >  La haie dans tous ses états

Article publié le 15 décembre 2012 et visité 1983 fois.
Journée de formation par Denis Miège organisée par SCEVE

Il faisait encore doux ce samedi de novembre pour notre dernier atelier proposé par la SCEVE et animé par Denis Miège, guide naturaliste de la LNE.

La matin fut réservé à un cours sur les haies (historique, fonctions, tailles, espèces autochtones à privilégier), l’après-midi aux travaux pratiques : nous avons choisi les espèces, mesuré les écarts entre les arbustes, les arbres ou les arbrisseaux avant de préparer les jeunes sujets (habillage et prâlinage), creuser de grands trous, émietter la terre finement et ... planter !

A l’origine, les haies "mortes" servaient à la fois à se protéger des animaux sauvages et à protéger les animaux domestiques. Les plesses, plus solides, sont des arbres vivants pliés et tressés.
De plus, les arbres de la haie étaient exploités pour le bois ou le feuillage.
Les paysans ne possédaient pas les troncs, qui appartenaient au propriétaire, responsable des charpentes des bâtiments.

Le têtard ou trogne est un arbre étêté tous les dix ans. Quand l’arbre se creuse, il devient un abri pour la faune et se régénère par l’extérieur parce que la coupe régulière sollicite le système racinaire (voir le remarquable travail sur les trognes réalisé par Dominique Mansion à Boursay : plantations, publication de brochures, stages et expositions à la Maison botanique, circuit pédestre...).

Les fonctions de la haie sont multiples : lutte contre l’érosion et le ruissellement, protection contre le vent ... etc. Mais aujourd’hui les haies sont parfois détruites, car les 6 premiers mètres suppriment les bénéfices immédiats pour l’agriculteur (bordures de champs moins productives). Dans certaines régions, les conséquences sur l’environnement ont été très négatives.

Les espèces à privilégier pour former une haie sont les espèces autochtones dont le fleurissement s’étale de février à juin.

Vous pourrez trouver toutes les espèces sur le site CAUE 45, les haies.

La haie nourrit les insectes : abeilles solitaires, syrphes, vulcains, tenthrèdes, coccinelles, chrysopes, guêpes polistes, guêpes sociales. Les ravageurs sont consommés par les nombreux oiseaux attirés par une nourriture abondante : merles , grives musiciennes, troglodytes, hypolaïs polyglottes et dans la strate arbustive basse, le rouge- gorge, l’accenteur mouchet ,le verdiers, chardonnerets, pinsons des arbres, tourterelles des bois, pies, corneilles (omnivores, celles-ci consomment les larves de taupins, de noctuelles, les tipules... )

La haie de l’automne, outre ses couleurs changeantes-rouge-orangé, donne des petits fruits délicieux : aubépines, nèfles, mûres des ronces ..
La haie a bien sûr toute sa place également en ville.

Le repas partagé et les plantations furent d’heureux moments de convivialité et les recettes (culinaires et jardinières ) ont circulé d’abondance...

Alors, plantez maintenant !

Carmel

Photo : Dans les chemins creux de Boursay, on peut observer ce type de plessage à l’anglaise : un scion est taillé en biais, assez pour le courber, mais en gardant suffisamment d’aubier pour sa survie. Le tressage ou plessage avec les arbustes voisins est alors possible et constitue une haie vive assez dense pour empêcher le passage. Agrandir la photo pour observer la coupe en diagonale et les jeunes repousses au dessus.

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