Si j’étais frimeuse, je vous dirais que j’ai fait cette photo au cours d’un périlleux voyage en Amazonie. mais la réalité est plus simple, sans être banale.

Ce grand Amazone à front bleu a échoué dans notre jardin par un bel après-midi de Juillet. Familière des zoos et des documentaires animaliers, j’ai curieusement tout de suite identifié la présence d’un perroquet par sa "voix" si caractéristique, mais sans vouloir en croire mes oreilles...C’est en le localisant dans les hautes branches d’un bouleau, que j’ai su que je ne rêvais pas !

Je l’ai alors attiré au sol par des encouragements et de la nourriture ; il s’est montré peu farouche, affamé, prêt à prendre la pose devant l’appareil et assez d’accord pour qu’on l’appelle "Coco" (puisqu’il s’est avéré que c’était tout simplement son nom !).

Totalement chamboulée par cette découverte et courant de droite à gauche entre le jardin, l’appareil photo et le téléphone, SPA, LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) et Police municipale ayant été tour à tour sollicitées, c’est une charmante policière municipale qui en fin de soirée l’a finalement capturé avec adresse (dans une serviette de toilette pour éviter le dangereux bec !), avant de le confier à des propriétaires d’oiseaux possédant de vastes volières.

Deux jours plus tard, Coco avait retrouvé sa vraie famille, qui le pleurait, le croyant disparu à tout jamais. Il avait tout de même fait une escapade de 8 jours, le laissant affaibli et affamé malgré les fruits disponibles en cette saison.

Rassurée de le savoir en sécurité, j’ai cependant gardé la nostalgie de ce bel oiseau.

En été, écoutez bien les chants dans les arbres et le hasard vous fera peut-être découvrir un oiseau échappé de sa cage : c’est fréquent paraît-il, surtout à l’approche des vacances...

Sylvie