Fiches jardinage > Les Savoir-faire du jardinier > Récolter les herbes aromatiques
Article publié le 3 août 2015 et visité 413 fois. | |
Vous conviendrez que retrouver un bouquet de thym poussiéreux et décoloré dans un grenier ou un garage n’est pas le meilleur atout pour une cuisine savoureuse. Nous pouvons faire mieux : tant pis pour les araignées, elles trouveront refuge ailleurs ! Quand récolter ? Lorsque vous jugez vos plantes au meilleur de leur forme et de leur saveur : généralement entre mi-juin et mi-juillet, en tout cas avant que les feuilles ne soient tachées ou jaunies et avant la floraison qui affaiblit les feuillages (sauf la camomille !). Comment procéder ? Avec un sécateur propre - pas de trace de plante toxique sur la lame - couper des rameaux tels qu’ils laissent au moins 1/3 de tige sur la plante (elle repoussera et vous pourrez faire une seconde récolte au début de l’automne).
Passons au nettoyage : indispensable ! C’est maintenant qu’il faut passer rapidement vos tiges à l’eau froide : l’hygiène doit être stricte pour la cuisine ou les tisanes de l’hiver. Poussières, insectes, résidus de traitement, tout doit disparaître ! Sécher ensuite au choix dans un torchon propre, du papier absorbant, un essore-salade. (on peut faire une exception pour le tilleul, les fragiles fleurs risquent de ne pas bien supporter ce traitement... à vous de voir). Le séchage Etaler vos plantes sur un plateau (en osier, c’est l’idéal avec les petits trous d’aération) et les installer à l’ombre dans la maison ; les retourner plusieurs fois dans la semaine qui suit. Au bout de ce temps, les feuilles sont généralement recroquevillées et craquantes (sauf le laurier assez épais qui demande un peu plus de temps). Ne pas attendre plus longtemps au risque de voir s’envoler les parfums ! Et pour la même raison, ne surtout pas les mettre à sécher au soleil ! Bien sûr, ne pas les oublier dans un coin... Le rangement Effeuillez les tiges...et même le thym si vous avez le temps... et ranger votre récolte dans un bocal en verre. Le verre est neutre et inodore, le couvercle doit être étanche. Oubliez le sac en papier de nos grand’mères : il se referme mal, des insectes peuvent s’y loger et le rangement est mal commode. L’odeur du papier n’est pas agréable non plus...surtout s’il a déjà servi à autre chose ! Si vous y êtes attachés, conservez votre sac en toile pour une volumineuse récolte de tilleul... mais le tissu a les mêmes inconvénients que le papier et conserve mal les saveurs. D’ailleurs les feuilles y jaunissent. Une étiquette précisera éventuellement l’année (bien qu’il y ait peu d’interêt à les garder plus d’un an)... et le lieu peut-être : si vous avez du thym de la garrigue, son parfum sera très différent de celui de votre jardin. Vous pouvez aussi identifier vos différentes sortes de menthes aux parfums si divers. Idéalement, il faut ensuite entreposer vos bocaux dans un placard fermé pour éviter l’altération par la lumière, mais, comme moi, vous ne résisterez peut-être pas au plaisir d’en avoir quelques uns sous les yeux sur une étagère. Certaines plantes ne sortiront pas grandies du séchage : le basilic, la ciboulette, l’estragon, le persil, la coriandre, le cerfeuil : mieux vaut les congeler fraîches, lavées et ciselées, même si la saveur est amoindrie. Et profitez de l’été pour faire une overdose d’herbes neuves dans vos salades ! En photo : un basilic à feuilles fines qui pousse très vite et résiste bien aux premiers frimas. Il se couvre de petites fleurs blanches en automne, ce qui en fait aussi une plante très décorative. Sa saveur est puissante et remplace tout à fait le basilic à grandes feuilles. L’avoir près de la cuisine est un bienfait quotidien ! Et peut-être même pouvons-nous compter sur lui pour éloigner les moustiques. |
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