Méli-mélo > Portraits de jardiniers > Un Jardinier zélé
Article publié le 11 janvier 2011 et visité 2233 fois. | |
Réfugié à Paris pendant la Révolution, l’écrivain Dureau de la Malle reçoit régulièrement des missives de son jardinier Desbonnes qui gère sa propriété en province. En voici un extrait, reproduit avec ses particularités de langage et d’orthographe : " 4 octobre 1790Voilà l’ouvrage qui a été fait en votre absence : les pierres pour le chemin menées, tout les blés battus, tout le grain ramassé, tout les oignons, tous les haricots. Depuis, ont a toujours travaillé au jardin a mener le sable contre les allées, planter les fruitiers, ratisser le parterre, planter les fleurs, arranger les corbeilles, couper la bruyère. Monsieur, vous voyez par là que nous travaillons et comme il faut. Pour vos Duchesse de Tholle, ils sont bien dégénérés et ils n’ont pas fleuri comme [l’année] dernière. Les oignons ne sont pas plus gros que des échalotes. C’est pourquoi si vous voulez [les voir fleurir, il vous faudra] en fournir de nouvelles. J’ai planté deux grandes planches de fraisiers et j’ai été à Bellavilliers en chercher ma charge. Le plan a pris le jour qu’ils on été plantés. Vous jugerez par-là qu’ils doivent prendre facilement. Si vous voulez m’envoyer la fraise du Chilly : le fructiilla fragaria pubescens flore amplissinea forceta maxima chilensis. Votre jardin, c’est à dire le haut potager, est tout prais en sable de printemps. Il nous reste encore le bas jardin et tallu. J’ai sondé la terre en plusieurs endroits, elle se trouve très bonne. Dites-moi s’il faut la semer tout de suite ou attendre le mois de mars ? Votre très humble serviteur. Desbonnes " Photo : On rencontre encore fréquemment dans les châteaux ces beaux vases de pierre, paniers ou corbeilles ornés de fleurs et de fruits. Placés de part et d’autre des portails, ils marquaient l’entrée du potager. |
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