_ Je suis à vous dans un instant, dit-il par -dessous les bras, le temps de planter ceci.

_ Je vous en prie, ne vous dérangez pas, dites-vous aimablement .

Après quelques temps il a sans doute fini de planter ; en tout cas, il se lève, vous salit la main et, la figure rayonnante d’hospitalière bienveillance :

_ Alors, venez voir : c’est un petit jardin, il est vrai, mais ...un instant" dit-il ; et il se penche sur une plate-bande pour arracher quelques mauvaises herbes.

_ Venez donc, je vais vous montrer un dianthus musalae, vous m’en direz des nouvelles. Bon Dieu, voilà un endroit que j’ai oublié de piocher ! dit-il en se remettant à gratter le sol. Au bout d’un quart d’heure, il se redresse :

_ Ah, je voulais vous faire voir cette clochette, la campanule wilsonae. C’est la plus belle campanule qui... Attendez, il faut que j’attache ce delphinium. Quand il l’a fait, il réfléchit :

_ Ah, oui, vous vouliez voir mon érodium. Une minute, gronde-t-il, le temps de transplanter cet aster, il est trop à l’étroit."